Procès Merah : retour sur les temps forts d’un mois
 d’audience sous haute tension

04 novembre

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by SPCJ
Procès Merah : retour sur les temps forts d’un mois
 d’audience sous haute tension

Par la rédaction
LCI (04/11/2017)

Le procès d’Abdelkader Merah et Fettah Malki a débuté le lundi 2 octobre et s’est achevé un mois plus tard, vendredi 3 novembre. Ce même jour, le parquet général a interjeté appel de l’arrêt rendu la veille contre les deux accusés. En attendant le second “procès Merah”, LCI revient sur un mois d’audience particulièrement difficile.


Avant que le procès ne commence, tout le monde savait qu’il serait à la fois “inaugural” et “unique”. Plus de 150 médias accrédités, plus de 300 parties civiles, 117 tomes de procédures, sept personnes tuées, dont trois militaires, un père de famille et trois enfants juifs de 3, 5 et 8 ans et… un assassin nommé Mohamed Merah, abattu par les forces de l’ordre onze jours après la commission de son premier crime sur un parking de Toulouse et trois jours après sa dernière tuerie, dans l’école Ozar Hatorah, là encore dans la Ville rose. 

Vingt-quatre jours durant, deux hommes âgés de 35 ans aujourd’hui ont pourtant trouvé place dans le box : Abdelkader Merah, frère aîné de celui qui sera surnommé après ses actes le “tueur au scooter”, et Fettah Malki, ami d’enfance des Merah. Poursuivi pour complicité d’assassinats et association de malfaiteurs terroriste criminelle, le premier encourait la réclusion criminelle à perpétuité. L’avocate générale, Naïma Rudloff avait requis cette peine maximale, mais les cinq magistrats professionnels composant la cour d’assises spéciale n’ont retenu que la deuxième infraction, et condamné l’accusé, jeudi 2 novembre à la peine maximale de encourue pour ces faits. Soit 20 ans de réclusion criminelle. 

Jugé lui aussi pour association de malfaiteurs terroriste, Fettah Malki a été condamné à 14 ans de réclusion criminelle, alors que la représentante du ministère public avait requis à son encontre la peine maximum de 20 ans. Les deux peines ont été assorties d’une période de sûreté fixée aux deux-tiers. Il a été ordonné par ailleurs l’inscription des deux accusés au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT). 

Moins de 24 heures après l’énoncé du verdict, le parquet général de Paris, a indiqué, vendredi 3 novembre, qu’il faisait appel du verdict,  notamment parce que la cour d’assises spéciale n’avait pas jugé Abdelkader Merah complice des sept assassinats commis par son frère Mohamed en 2012. 

En attendant le procès en appel, LCI vous propose de revenir sur les moments forts et souvent éprouvants de ce procès hors normes. 

Lundi 2 octobre : des insultes au premier jour du procès

Le premier face-à-face entre les familles des victimes et la famille Merah a eu lieu le 2 octobre, jour d’ouverture du procès. Outre Abdelkader Merah, catogan, lunettes, et barbe dans le box aux côtés de Fettah Malki, les parties civiles se sont retrouvées à proximité directe de Zoulikha Aziri, mère des Merah. Celle-ci n’est restée que quelques minutes dans la salle, pour l’appel des témoins et la fixation de leur date de déposition. Elle aura le geste de trop que les familles endeuillées ne supporteront pas : un baiser envoyé à son fils, alors, à moins de trois mètres d’elle.  

“Tas de merde” lui lancera Samuel Sandler, père de Jonathan Sandler, 30 ans, et grand-père d’Arié et Gabriel, 5 et 3 ans, exécutés par Mohamed Merah le 19 mars 2012, avant qu’elle ne quitte la salle, essuyant d’autres insultes. 

Du 2 octobre au 3 novembre : de vifs échanges font trembler les murs de la salle Voltaire

Radia Legouad, sœur de Mohamed Legouad, a été la première des victimes à dénoncer, au 18e jour du procès, le triste spectacle auquel, comme toutes les personnes présentes dans la salle, elle avait assisté depuis le début du procès. Le 25 octobre, la jeune femme, sœur du militaire Mohamed Legouad, tué le 15 mars 2012 par Mohamed Merah a déclaré à la cour: “Il y a beaucoup de talents, ici, avec tous ces avocats, mais parfois, j’ai eu l’impression que c’était du théâtre. Moi, je suis venue seulement avec mes tripes.” 

Du premier au dernier jour du procès, il y a eu, salle Voltaire, de vifs échanges, une tension permanente et des altercations incessantes, entre avocats des parties adverses, entre avocats de la défense et avocate générale, mais aussi, entre avocats des parties civiles…  À ce triste spectacle s’est opposée, pendant tout le procès, la dignité remarquable et remarquée des familles.

Jeudi 5 octobre : des menaces de mort à l’encontre de Me Dupond-Moretti et de ses enfants

Au quatrième jour du procès, Me Dupond-Moretti faisait savoir à la cour qu’il avait reçu un courrier quelques heures plus tôt le menaçant lui, et sa famille. “J’ai reçu ce matin une lettre qui me met dans un état particulier”, a déclaré le ténor du barreau. “Dans cette lettre, a ajouté l’avocat, on “promet une balle dans la tête à chacun de mes enfants. Le ténor du barreau a précisé ensuite que, contrairement aux rumeurs, il n’était “ni payé par Daech, ni par les Etat du Golfe”.

 “C’est mon honneur de défendre Abdelkader Merah. (…) Je ne suis pas islamiste. Je ne défends pas une cause, mais un homme”, avait précisé l’avocat. 

Mercredi 11 octobre : les traumatismes des témoins

Mercredi 11 octobre, de nombreux témoins des assassinats commis à l’école Ozar Hatorah sont venus à la barre raconter l’horreur. Parmi eux, Dovan, dont le récit marqué les esprits. 

Le 19 mars 2012, peu avant 8 heures, le directeur de l’école juive confiait sa fille Myriam Monsonego, 8 ans, à cet interne alors âgé de 15 ans et chargé d’accompagner l’enfant sur quelques mètres d’un point à un autre. “À un moment, j’ai entendu des bruits, j’ai cru que c’étaient des feux d’artifice”, a raconté le jeune homme au procès. (…) Dovan voit tout le monde courir et ne sait “pas quoi faire”. Il finit par courir aussi. ” Puis j’ai réalisé qu’on avait laissé la petite devant. Alors je lui ai crié ‘Myriam, cours, cours !’ Elle a couru puis elle est retournée en arrière, elle avait fait tomber son cartable.”  Mohamed Merah poursuivra Myriam dans la cour de l’école, l’attrapera par les cheveux et lui tirera une balle dans la tête à bout portant.

“Elle avait la tête face au bitume dans une mare de sang, j’ai retourné son visage pour voir si elle était toujours là. (…) À l’époque, j’avais 15 ans, je ne savais pas faire de massage cardiaque, on ne m’a jamais appris”, dira le jeune adulte de 20 ans, effondré de n’avoir pu sauver cette enfant, cette fillette aux longs cheveux blonds partie près de son cartable rose qui contenait ses chaussons de danse qu’elle voulait à tout prix récupérer. 

Ce 19 mars 2012, peu après 7h57 et en 38 secondes. Mohamed Merah a tué Myriam, 8 ans, Jonathan Sandler, 30 ans, et ses fils Gabriel et Arié, âgés de 5 et 3 ans.

16 et 19 octobre : les “ratés” des renseignements

Le 16 octobre, Christian Ballé-Andui, ex-patron du renseignement toulousain, est venu expliqué à la barre que de 2006 à 2010, Mohamed Merah était fiché “S”. Qu’en 2011, à son retour du Pakistan, les services de renseignements ont voulu l’entendre. Le 14 novembre 2011, deux enquêteurs de Paris sont envoyés par la “centrale” pour un “débriefing”. “Mohamed Merah est ouvert d’esprit. Il a un profil voyageur” indiquera la note d’expertise après le rendez-vous avec le futur “tueur au scooter”. La DCRI pensait même à le recruter comme indic pour espionner les salafistes. Christian Ballé-Andui a tout de suite exprimé son désaccord avec ces conclusions. 

Dès juin 2011, il voulait d’ailleurs judiciariser le dossier Merah, mais, selon lui, la “centrale a refusé”. Mi-mars 2012, le patron des Renseignements toulousains a indiqué avoir transmis une liste de treize noms à la DCRI sur laquelle figurait le nom de Mohamed Merah, alors que ce dernier n’avait pas encore frappé à l’école Ozar Hatorah. Sa hiérarchie, qui s’orientait alors vers l’ultra-droite après que des militaires musulmans ont été assassinés, ne l’ont pas écouté. La tuerie de l’école juive aurait, peut-être, pu être évitée…

Entendu le jeudi 19 octobre par la cour, “Hassan”, analyste opérationnel qui a suivi Mohamed Merah durant des années et qui a assisté au debriefing avec les deux agents venus de Paris, dira à Merah après l’entretien : ” Tu nous as bien baladés hein?”. Merah, qui vient notamment d’expliquer aux deux hommes de la DCRI que ses voyages au Pakistan étaient “touristiques”, sourit. “J’ai vu une haine qui couvait en lui, une haine dissimulée”, a témoigné Hassan devant la cour, indiquant qu’il avait remarqué depuis un certain temps la taqiya de Merah.

Bernard Squarcini, ex-patron du renseignement intérieur, entendu après Hassan concèdera à la barre des “retards” dans l’enquête, mais aucun “raté”. “Les demandes de judiciarisation n’ont pas été portées à ma connaissance”, a assuré Le Squale, qui, le 23 mars 2012 dans une interview au Monde avait parlé de Mohamed Merah comme d’un “loup solitaire”… 

Dès le 3 octobre… l’anonymat des policiers, Témoin X ou numéros

“Quatorze policiers au total sont venus témoigner au procès”, a rappelé Me Dupond-Moretti sur France Inter vendredi 3 novembre. La majorité d’entre-eux, à quelques rares exceptions, ont témoigné sous X et n’ont été au final que des numéros : “30”, “35”, “46”… Sur 55 témoins cités à comparaître, dix au total n’ont ainsi été que des nombres… “

L’avocat d’Abdelkader Merah n’a guère apprécié la démarche, surtout de la part de certains. Au témoin 35 venu de Toulouse, notamment, il dira : “C’est du cinéma, ce que vous venez de dire. Vous avez demandé votre anonymisation au dernier moment, mais on connaît votre nom, il apparaît dans un grand quotidien du Sud-Ouest”. L’avocat présente à la cour la page du quotidien La Dépêche du Midi dans laquelle, ce policier donnait, une interview titrée “Cinq ans après, je n’ai rien oublié”, et ornée d’un beau portrait : “Voilà votre visage. Alors vous vous moquez du monde ! (…) Quand vous dites que vous avez peur, je ne sais pas si vous dites la vérité. Si vous participez à des débats médiatiques, il faut que vous veniez devant la justice. C’est dans les tribunaux que la justice se fait. Voilà, monsieur le ‘n° 35’, ce que je voulais vous dire”.  

Mercredi 18 octobre :” C’est la mère d’un accusé, mais c’est aussi la mère d’un mort »

Zoulikha Aziri, mère de Mohamed et Abdelkader Merah est venue témoigner le 18 octobre. Elle a parlé de sa famille, des violences au domicile, de son divorce, de son remariage… Comme elle l’a toujours fait, elle a défendu son fils Abdelkader Merah, qu’elle n’a cessé de qualifier, depuis son premier témoignage à la télévision, “d’innocent”. 

Les avocats de la partie civile ont tenté en vain de la faire parler, de lui faire lâcher un indice, voire une preuve de la complicité, pour ne pas dire la culpabilité de son fils. 

– “Madame , vous devez la vérité à la famille, aux familles !”, lui a lancé Me Mouhou. 

“Vous ne pouvez pas demander à cette femme d’accabler son fils. Cette femme, c’est la mère d’un accusé, mais c’est aussi la mère d’un mort. C’est Camus qui disait entre la justice et ma mère, je choisis ma mère”,  a rétorqué Me Dupond-Moretti. 

La phrase de trop pour certains…

“Vous êtes méchant “, a réagi immédiatement Naoufal Ibn-Ziaten, frère cadet d’Imad tué le 11 mars 2012, avant de quitter la salle en larmes. “Vous êtes indigne. Respectez-vous ou taisez-vous !”, dira une autre partie civile à Eric Dupond-Moretti. 

“Je pense qu’ici les larmes s’additionnent et qu’on ne peut les opposer”, conclura ce jour-là le ténor du barreau.

Mercredi 25 octobre : l’impossible deuil des familles

Ce jour restera à jamais gravé dans la mémoire de tous ceux qui ont assisté au procès dit Merah. Ce jour, sur tous les bancs de la salle, les larmes ont coulé. Dans le box, Fettah Malki a longuement baissé le regard vers le sol. Salle Voltaire, seul son voisin de droite semble être resté impassible. 

Pendant plusieurs heures, ce mercredi 25 octobre, au 18e jour d’audience et à presque une semaine du verdict, les familles et amis des sept personnes assassinées par Mohamed Merah se sont relayés à la barre pour dire l’indicible. Ils ont raconté comment, le jour de l’assassinat d’un des leurs, ils ont appris la triste nouvelle. Ils ont raconté comment ils avaient dû parfois en informer les autres. Ils ont évoqué les souvenirs, décrit celui ou celle qu’ils aimaient et qu’ils ne reverront jamais. 

Tout le monde se souviendra de Samuel Sandler qui dira devant la cour, évoquant son petit fils Gabriel mort à 3 ans : “Comment on peut tuer un enfant qui a une tétine dans sa bouche ?”.

Tout le monde se souviendra de la sœur d’Eva Sandler, qui racontera comment celle-ci, réfugiée chez elle, “agrandissait les photos de son mari et ses enfants sur son téléphone et les embrassait”. 

Tout le monde se souviendra de Nicolas, qui tentant, avec son fils de 17 ans, de réanimer Myriam et Gabriel le 19 mars, gardera à jamais “ce goût de sang et de vomi” dans la bouche. 

Tout le monde se souviendra d’Albert Chennouf, emporté par la colère disant “Squarcini, il vend du vent !”, de Latifa Ibn-Ziaten disant, au sujet d’Abdelkader Merah : “Comment il peut dire ‘mon petit frère’ ? S’il l’avait protégé, son frère ne serait pas mort, et nos enfants non plus”, ou de Radia Legouad évoquant son petit frère “Chems”: ” On n’en parle jamais, j’en parle jamais. En parler, là, à ce procès, c’est comme une thérapie. Comment on fait le deuil, monsieur le président, comment ? Moi, je dis faire le deuil pour faire bien, mais ça ne veut rien dire, faire le deuil”…

Lundi 30 octobre : le réquisitoire ou “ratatouille”

Au premier jour de la cinquième semaine de procès, Naïma Rudloff a requis la perpétuité contre le frère du tueur au scooter : “Abdelkader a fabriqué Mohamed Merah”, a dit l’avocate générale. “Merah est porteur d’un projet de société (…). Sa cible est la démocratie (…). Son but, répandre l’islam par l’intimidation et la terreur, une idéologie totalitaire maquillée de religiosité”, a affirmé la magistrate dans ses réquisitions “”Entre les frères Merah et leurs victimes, il n’y avait rien de personnel. Elles ont été tuées parce qu’elles représentaient un symbole, celui de l’État français et celui de l’ennemi juif”, a souligné la magistrate. 

Et de poursuivre : “Le terrorisme a aujourd’hui un nouveau visage et c’est le rôle de la justice d’être capable de le démasquer. Votre décision sera une leçon de démocratie”. Contre Fettah Malki, elle demandera 20 ans de réclusion, peine maximale pour les faits pour lesquels ce dernier était jugé… 

La défense insistera sur l’absence de preuves dans ce dossier et plaidera le lendemain l’acquittement pour Abdelkader Merah et une “peine juste” pour un “délinquant de droit commun” pour Fettah Malki. 

Au passage, Me Dupond-Moretti qualifiera le réquisitoire de Naïma Rudloff de “ratatouille” et de “discours médiocre” et lui précisera, qu’il ne “l’aime pas beaucoup”.

Jeudi 2 novembre : verdict, insultes, huées et les larmes

Peu avant 19 heures, jeudi 2 novembre, le verdict est tombé. La cour d’assises spéciale de Paris a condamné après 23 jours de procès Abdelkader Merah à 20 ans de réclusion criminelle, la peine maximale pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Fettah Malki, reconnu coupable d’avoir vendu l’arme et le gilet pare-balles à Mohamed Merah en connaissant sa radicalisation, a écopé de 14 ans de prison, également pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Les peines des deux hommes ont été assorties d’une période de sûreté des deux tiers.

“Crève Merah!”, a crié une personne du public dans la salle où de très brefs applaudissements ont également été entendus. Les mères des militaires d’Imad Ibn-Ziaten et Mohamed Legouad se sont elles enlacées, en pleurs. Fettah Malki était “abasourdi” selon ses avocats. Abdelkader Merah lui, a souri, soulagé que la cour n’ait pas retenu la complicité.

Puis, à la sortie de la salle, Me Dupond-Moretti a été hué et sifflé, par quelques hommes identifiés comme membre de la Ligue de Défense juive. Il a aussi été traité “d’islamiste” et de “collabo” par d’autres, partis très vite du tribunal.

Quelques minutes après le verdict, la défense évoquait déjà la possibilité de faire appel, pour les deux accusés.

Vendredi 3 novembre : l’appel du parquet général

Aux bousculades et à la foule de la veille, ont succédé vendredi 3 novembre le calme et le vide de la salle Voltaire où se tenait l’audience civile. Fettah Malki et Abelkader Merah, dans le box, semblaient épuisés, tout autant que les avocats et les rares parties civiles présentes dans la salle. 

Puis vers 11 heures, tout le monde s’est agité. Le communiqué du parquet général de Paris venait de tomber. Il y annonçait interjeter appel de l’arrêt rendu le 2 novembre condamnant Abdelkader Merah à 20 ans de prison, mais ne le jugeant pas complice des sept assassinats commis par son frère Mohamed.

Dans un an au plus tôt, un deuxième procès

Les familles des victimes ont d’ores et déjà fait savoir qu’elles étaient prêtes pour un deuxième procès, procès qui ne devrait pas se tenir avant un an au moins. L’accusation de complicité d’assassinats et tentatives d’assassinats par provocation et/ou aide ou assistance pesant contre Abdelkader Merah sera, c’est certain, au cœur des futurs débats. 

Sur France Inter vendredi matin, Eric Dupond-Moretti a qualifié ce procès comme “le plus difficile de sa carrière”. Tout le monde en est ressorti bouleversé, éreinté, éprouvé, pas pour les mêmes raisons sans doute, mais les sentiments comme les émotions sont là.

Source : LCI